La faïence, du nom de la ville italienne de Faenza où elle fut rendue célèbre, est une poterie, par métonymie un objet, de terre (terre cuite à base d’argile) émaillée ou vernissée, ordinairement à fond blanc1.
Il en existe deux types : la faïence stannifère, recouverte d’une glaçure stannifère (à base d’étain) opaque appelée engobe, qui masque totalement la pâte avec laquelle elle a été façonnée et lui donne son aspect caractéristique blanc et brillant, comme le faisait le faïencier français Michel Bouquet [archive] à partir de 1864 et ce jusqu’en 1886, et la faïence fine, dont la pâte blanche ou légèrement ivoire, précuite puis décorée, est recouverte d’une glaçure plombifère (à base de plomb) transparente.
La faïence est l’une des plus communes et des plus anciennes techniques utilisées en céramique. La découverte de la faïence, au ixe siècle et sa diffusion en Occident à la Renaissance représentèrent une avancée technique majeure : pour la première fois, le potier s’affranchissait des décors cloisonnés ou incisés pour délimiter les couleurs. Surtout, il pouvait utiliser le fond blanc pour exécuter une véritable peinture 2 et reproduire des décors élaborés, susceptibles d’être inspirés par de grands artistes. Sur la glaçure blanche et poreuse, les couleurs pouvaient être posées au pinceau, sans risque de s’épancher sur le vernis. Elles ressortaient vivement, ce qui n’était pas possible avec le seul fond foncé de l’argile.